Première obligation : faire vite !

Les risques sont d'autant plus grands que le délai entre l'arrachage et la plantation est long. Afin de réduire cette durée au maximum, le chantier sera organisé de façon à ce que la livraison soit suivie le plus rapidement possible de la plantation.

Toutefois, il n'est pas toujours facile de respecter ce principe : conditions climatiques retardant la préparation du terrain, disponibilité des équipes de planteurs, organisation du circuit de livraison...

Une pratique controversée : la mise en jauge

Mise en jauge de plants de chêne

Habituellement, lorsque la plantation d'espèces à racines nues ne peut avoir lieu dans les 2 jours qui suivent la livraison, il est conseillé de réaliser une jauge de stockage. Dans de bonnes conditions, il est possible de conserver des arbres pendant 2 semaines sans trop affecter leur qualité.

Malheureusement, les conditions idéales ne sont que rarement rencontrées et les conseils donnés dans les manuels et les réunions de vulgarisation insuffisamment suivis.

De ce fait, dans la plupart des cas, le passage en jauge réduit la croissance après plantation, en dégradant la qualité physiologique des plants.

Les résineux sont beaucoup plus sensibles à ce type de stockage que la plupart des feuillus. Les pins et le douglas en particulier le supportent très mal. Le chêne rouge est une espèce feuillue également très sensible à la mise en jauge.

Pour les résineux et le chêne rouge, la mise en jauge doit absolument être abandonnée, d'autant qu'une autre solution existe, plus efficace et plus facile à mettre en œuvre.

L'emballage en pépinière : la meilleure solution !

Emballage de plants de pin laricio

Le risque de dessèchement des plants à racines nues ne se limite pas à la période entre la livraison et la plantation. L'emballage, réalisé en pépinière, présente donc l'avantage de les protéger à la fois en pépinière, pendant le transport, et sur le chantier de plantation.

Pour une protection maximale, les plants doivent être entièrement emballés en sacs plastiques fermés. On conseille des sacs de polyéthylène de 100 µm d'épaisseur, de couleur blanche à l'extérieur et noire à l'intérieur.

Le coût de ce conditionnement variait en 2001 de 30 centimes à 1,5 € pour 100 plants selon leur taille et la quantité à livrer, soit une facture majorée de 0.5 à 1%. Compte tenu des avantages en terme de protection des plants, de facilité de manutentions pour le planteur et de gain de temps (suppression de la jauge et de ses risques), ce type de conditionnement, qui connaît un succès croissant depuis 10 ans, devrait se généraliser.

Les mortalités après plantation sont dus essentiellement au déssèchement des plants (les réserves sont la plupart du temps présentes en quantité suffisante).
Une étude du dessèchement des plants à l'arrachage confirme l'importance de la transplantation pour l'avenir de la plantation. C'est l'intensité du dessèchement qui provoque les mortalités plus que sa vitesse.

Plus d'information : articles complets à télécharger

Plus d'information dans un article de Forêt-entreprise n°161.

Le dessèchement des plants entre l'arrachage et la plantation : résultats d'étude sur trois essences

Et dans ces 2 articles de Forêt-entreprise n°140.

Préserver la qualité des plants forestiers avant leur mise en terre

Qualité des plants forestiers : les clés de la reprise