L'état de santé de la forêt française se dégrade depuis quelques années et de nombreuses essences majeures montrent des signes de dépérissement :

  • hêtre, frêne, châtaignier et dans une moindre mesure chênes chez les feuillus d’une part ;
  • épicéa, sapin voire localement douglas et pin sylvestre chez les résineux d’autre part.

L'IGN et le DSF se sont associés pour mettre en place une méthodologie d'estimation des surfaces dépérissantes en forêt, une attente politique et sociétale majeure. Basée sur l'inventaire annuel des arbres forestiers par l'IGN, et sur l'estimation de leur état de santé selon la méthode DEPERIS développé par le DSF, la définition d'une « Surface forestière dépérissante » est la suivante :

Au moins 20% des arbres du peuplement présentent au moins 50% de branches mortes

Cette méthode permet ainsi les estimations suivantes, certainement sous-estimées :

  • A l'échelle nationale, la surface forestière dépérissante observée sur la période de 2018 à 2022 est d'au moins 670 000 ha en moyenne, et le vaste quart nord-est est plus impacté que le reste de la France.
  • En quelques années seulement, la superficie dépérissante est passée d’environ 300 000 ha à 1 million d’hectares.

Des informations précieuses pour affiner la politique forestière en France métropolitaine à différentes échelles.

Description complète de la méthodologie et des estimations obtenues à télécharger sur le site du Ministère de l'Agriculture.

Dépérissement des forêts 2017-2022 (source IGN)
Dépérissement des forêts 2017-2022 (source IGN)

Photo en bandeau : pessière entièrement touchée par les scolytes en Argonne - Photo Sylvain Gaudin © CNPF