La version 3 des méthodes Boisement et Reconstitution de peuplements forestiers dégradés ont été publiées au Bulletin officiel de la Transition écologique le 14 février dernier. Elles entreront en vigueur le 1er avril 2025.
Volonté de la Direction générale de l’énergie et du climat du Ministère de la Transition écologique de renforcer l'intégrité environnementale, d'actualiser certaines valeurs, et de corriger certains critères, ces versions 3 sont très robustes.
Parmi les principales modifications qui ont été intégrées :
- l'ouverture aux Départements et régions d'outre-mer -il s'agit des premières méthodes du LBC compatibles en Métropole et dans les DROM ;
- un protocole d'audit des projets clarifié et détaillé ;
- une hausse des exigences environnementales, sur les projets de reboisements notamment, et sur le mélange d'essences ;
- une hausse de la productivité des scénarios de référence sur la colonisation naturelle ;
- un encadrement des tables de production à utiliser, pour éviter que l'on ne choisisse que les tables les plus arrangeantes ;
- une obligation de démonstration de l'adaptation des essences au changement climatique ;
- l'ouverture de certaines pratiques : le semis (sur certaines essences), les plantations par placeaux, les projets collectifs... ;
- l'apparition de critères d'éligibilité : la diversification, le maintien de tous les éléments de biodiversité (haies, arbres bocagers...).
C'est le fruit d'un énorme travail de concertation entamé dès avril 2021 : plusieurs versions ont pu être rédigées au cours de 2022, 2023 et 2024 jusqu'à aboutir à ces dernières versions complètes agréées. N'oublions pas que ces deux méthodes font à elles seules 80% des projets du Label Bas Carbone, et que ces versions 3 étaient très attendues. C'est aussi l'occasion de rappeler que rédiger une méthode est une chose, faut-il encore être en mesure d'en assurer l'amélioration continue.
Le CNPF a mené ce travail en concertation avec l'ONF, sans qui l'extension aux DROM n'aurait pas été possible, FRANSYLVA et I4CE, et la DGEC.